Présentation de l’activité Le moring est une danse d'origine afro-malgache qui allie à la fois, la danse, le combat, la gymnastique acrobatique et la musique (un pikèr, trois djembés et un doum-doum). Le moringueur doit savoir maîtriser ces différentes facettes de l’activité Le combat
Le combat oppose deux moringueurs qui s’affrontent sur l’aire de combat, matérialisée par « le rond » entouré du public. Le premier qui entre dans le rond interpelle un adversaire. La section musicale rythme le combat d’une musique très lente accompagnée de mouvements saccadés. Une parade de «défi» précède le combat. Il s'agit aussi d'un rituel magique puisque avant de commencer, les danseurs doivent passer leurs mains dans la poussière pour convier les esprits des ancêtres à la fête, puis ensuite ils les frottent successivement sur les côtes, sous les aisselles et dans les cheveux. (Vitrolles Métropole Réunion 2003) Ce rituel très symbolique précède l'épreuve de force : « batay coq », dans laquelle les deux adversaires s'élancent pour un saut qui se termine poitrine contre poitrine. Dans ce défi ultime, il est impératif de ne pas perdre l'équilibre au risque de perdre la face et de se retrouver ainsi en situation de soumission. Durant la confrontation qui dure de 4 à 8 minutes (en fonction des niveaux et des catégories d’âge) la touche qui doit être contrôlée s’effectue uniquement avec les pieds, portés à la tête, au buste et aux jambes. L’appui au sol avec la main est obligatoire, sauf pour quelques figures. Le combattant évolue pieds nus, torse nu, sa tenue se compose d’un pantalon blanc appelé « mauresque ». Le combat ou «batay kréol» est en constante évolution au niveau des techniques et du règlement. Une ceinture de couleur indique le niveau de pratique : blanche (débutant), bleue, rouge, violette, blanche et rouge (Enseignant), rouge et blanche (expert). Des compétitions de moring se sont structurées à travers une codification qui tient compte, comme dans les autres sports de combat, des catégories d’âge, de poids, etc…….ainsi que de fondamentaux liés à l’activité : opposition de 2 moringueurs avec des formes de frappes et d’acrobaties codifiées, dans un temps limité et dans un espace délimité, rythmée par la musique et la danse.
Les féminines : Loin d’être une discipline machiste (30% de filles), le moring attire de plus en plus de femmes qui y sont respectées au même titre que les garçons (seule différence pas de torse nu). S’imposant, non sans difficultés dans des groupes où se perpétuerait volontiers une domination physique et morale, les moringueuses sont femmes de caractère, autant que danseuses, combattantes ou musiciennes. (Aude - Pique-nique Métropole / Réunion 2003) Les acrobaties Partie intégrante de l’activité, les acrobaties permettent d’accentuer le défi perpétuel qui caractérise la pratique du moring.
Ce défi s’exprime par la difficulté des figures exécutées au cours du combat. Bien qu’il existe des techniques d’acrobaties imposées et codifiées en compétition, comme en gymnastique au sol, le moringueur se devra d’être imaginatif, créatif et en constante recherche pour mettre au point les figures lui permettant de relever et de gagner le défi qui l’oppose à son partenaire. Les acrobaties se situent dans le temps à deux périodes différentes, en fonction du type de confrontation : (Vitrolles - Métropole / Réunion 2003) En combat de démonstration, elles s’effectuent juste avant le rituel du défi. En compétition, elles font l’objet de la dernière reprise qui oppose les deux Moringueurs  2-3 La section musicale Les musiciens animent les combats au son des percussions africaines. Ces rythmes ternaires originaires du maloya excitent les combattants et accompagnent leurs figures. Un combattant doit savoir jouer de ces percussions, car cela peut être l’épreuve supplémentaire qui va départager deux partenaires à égalité. La section musicale est composée principalement de 3 sortes d’instruments : (la Ciotat -Tour de France à la Voile 2003
Les djembés (basse, médium, alto), qui alternent accompagnements, variations et solos. La frappe produit 3 sons de base : la basse, la tonique et le claqué.
Les doum-doums qui maintiennent la phrase de façon cyclique : ces tambours horizontaux à deux peaux (le plus souvent confectionnés avec des fûts en tôle) sont joués d’une main qui frappe la peau avec le bâton et de l’autre qui actionne une cloche métallique.
Le pikèr qui complète l’accompagnement est un ensemble de 2 ou 3 nœuds de bambou : on frappe avec 2 bâtons en divers endroits du bambou qui produit des sons différents. Il peut être joué sur pied ou posé à terre. Séquence musicale CHANT DE MORING MORING NOUT L'IDENTITE non non non / nou la pas oublié lo moring / li lé pas enterré noute z'ancète / té pratique en secret jordi nou / la pas honte noute passé l'art guerrier / bande z'ancète réunionnais l'art guerrier / bande z'ancète réunionnais mourengue / moringy / moringeur nout l'identité mourengue / moringy / moringeur nout l'identité non non non / nou la pas oublié lo moring / la été rejeté la passion / nou la vite retrouvé toute bande jeunes / pourra en profité l'art guerrier / bande z'ancète réunionnais diamanga / capoèra / mayolé nout l'identité diamanga / capoèra / mayolé nout l'identité non non non / nou la pas oublié l'esclavage / maloya / lé gravé sans culture / nou lé déraciné noute repère / i faudra bien trouvé l'art guerrier / bande z'ancète réunionnais l'art guerrier / bande z'ancète réunionnais mourengue / moringy / moringeur nout l'identité mourengue / moringy / moringeur nout l'identité diamanga / capoèra / mayolé nout l'identité diamanga / capoèra / mayolé nout l'identité Texte : SOUDARD René Pierre Musique Comité Réunionnais de Moringue Mélodie : Portia NKWATENI Octobre 1999 
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