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L’histoire

L’Île de la Réunion, multiculturelle de par sa diversité de population, a permis au fil des siècles l’éclosion d’un sport moderne, le moring, se situant entre la danse guerrière traditionnelle et l’art martial.

Cousine de la Capoèira brésilienne, de part ses origines communes, en provenance de l’Afrique, cette fabuleuse danse de combat des ancêtres réunionnais, malgaches et africains, enchaînant techniques de combat  pieds et poings, tout en suivant le rythme de la musique, a vu le jour dans les exploitations agricoles de l’Île au 18éme siècle où les esclaves la pratiqueront en secret, jusqu'à l'abolition en 1848.

Par la suite, alors que la condition de nombreux petits colons blancs ou déjà métissés n'était guère plus enviable que celle des Noirs libérés de leurs chaînes, le moring est devenu un joyeux dérivatif à la misère, dans les quartiers populaires des villes ou dans les champs de canne à sucre. Si les règles de l'art ne peuvent être transgressées, si les assaillants doivent être du même âge pour éviter les combats inégaux, les coups portent : il s'agit surtout de démontrer sa force.

moring_lontanLa tradition orale fait état de moringueurs prestigieux ayant marqué l'histoire de l'île. Des célébrités tels que "Laurent le diable", "Coco l'enfer", "Henri la flèche", "Cadine", "Chou-fleur", "le Marc café", reviennent souvent dans les récits de la vie.

Le rhum est souvent mis à contribution pour motiver les combatants et échauffer leurs supporters. Une aubaine pour les boutiquiers et pour les jeteurs de sort, faisant commerce de philtres issus de distillations moins industrielles.

Quand en 1946, la Réunion est érigée en département d'outre-mer, les modes de vie changent. Tout ce qui évoque le passé est nié, dans un étonnant élan d'oubli collectif. La seule expression culturelle "correcte" est celle qui vient de métropole.

Le Moring perd aussi sa raison d'être : des loisirs nouveaux apparaissent, la Réunion découvre les sports modernes.

Transmis de père en fils par la tradition orale, le moring n’a plus trouvé d’oreille pour l’entendre se raconter dans toutes ses finesses et ses beautés. Il s’en est allé, jusqu’à ce que Jean René DREINAZA, avec quelques-uns, se mette en tête de le sortir de l’ombre et de ce cruel oubli. Aidé dans son travail par l’historien Sudel FUMA, il a retrouvé dans les écrits des voyageurs et autres écrivains (tout en remontant la trace du moring, surtout à Madagascar) la description des gestes, des techniques et des rituels.moring_le_la

Aujourd’hui, grâce à son travail de pionnier, le moring est relancé en tant que sport, culture et spectacle folklorique de l’Île de la Réunion, sous forme de danse très spectaculaire et chorégraphiée.

En 1996, le Comité réunionnais a vu le jour et s’est mis à proposer des cours qui ont très vite fait le plein dans les écoles et sur toute l’Île.

En pleine expansion, ce sport, reconnu par le Ministère de la la Jeunesse et des sports, s’est doté d’une structure lui permettant d’aborder l’avenir avec sérénité : une Fédération Française de Moring.  L’un de ses principaux objectifs consiste à faire découvrir ce sport au plus grand nombre en l’implantant dans les différentes régions de métropole.

 

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